mardi 30 décembre 2008

175ième anniversaire de la Paroisse Saint-Georges d'Henryville

Voici la liste des prêtres qui se sont succédés depuis la fondation de la Paroisse de Saint-Georges d'Henryville:
1832: Monsieur Jean-Narcisse Trudel (photo ci-contre / voir le texte le concernant - juillet 2008);











1833-1834: aucun prêtre résident;


1834-1835: Monsieur C. L. Vinet-Souligny;





1835-1842: Monsieur Perreault (qui joua un rôle important dans la rébellion des Patriotes: voir le texte relatif au capitaine Luc Fortin);

(note: Il quitte la paroisse le 22 septembre 1842.)

1842-1846: Monsieur Brouillette;

1846-1848: Monsieur Vincent Plinguet;

C'est celui-ci qui verra à la construction de l'église actuelle.
1848-1850: Monsieur Dallaire;

1850-1892: Monsieur St-Aubin;

1892-1896: Monsieur F. A. Bessettte;





1896-1898: Monsieur F. A. Bouvier;










1898-1907: Monsieur M. J. A. Foisy;




1907-1913: Monsieur M. P. C. Boulay;





1913-1917: Monsieur Benoit;

1917-1924: Monsieur Roy;

1924-1935: Monsieur Larose;

1935-1942: Monsieur Cusson;

1942-1952: Monsieur Pépin;

1952-1964: Monsieur Proulx;

1964-1965: Monsieur Jodoin;

1965-1991: Monsieur Pelletier;

1991-1999: Monsieur Jean Girard;

1999 à aujourd'hui: Monsieur Claude Boudreau;

(source: feuillet paroissial / Jeanne d'Arc Archambault

et

Photos: Fr. J.-D. Brosseau, Essai de monographie paroissiale - Saint-Georges d'Henryville)


























lundi 29 décembre 2008

Capitaine Luc Fortin


Le capitaine Luc Fortin fut un personnage influent et respecté dans la paroisse d'Henryville mais également de Saint-Sébastien.

Il possédait sur les confins de cette municipalité, entre Saint-Sébastien et Henryville, une vaste ferme qui passait pour être l'une des plus fertiles de toute la région.

C'était un homme actif, intelligent, sympathique et très charitable, qui jouissait de la considération de tous ses concitoyens.

Le capitaine Luc Fortin descendait en ligne directe de l'ancêtre Julien Fortin dit Bellefontaine, venu en 1650 de Notre-Dame-de-Vair, au Perche, jusqu'en Nouvelle-France. Son ancêtre à la 3ème génération, Louis Fortin du Cap St-Ignace, était le fils de Xainte Cloutier, petite-fille de maître Zacharie Cloutier, le charpentier originaire de Mortagne-au-Perche, arrivé au Canada en 1634.

Cette Xainte avait épousé en novembre 1681 Charles Fortin, fils de Julien. Deux autres petites-filles de Zacharie Cloutier épousèrent aussi à la même époque des fils de Julien, de sorte que les Cloutier et les Fortin furent des familles très liées aux premières générations canadiennes.

Bien que de même souche que les Fortin de la Baie St-Paul et de la Beauce, la lignée de Luc Fortin d'Henryville s'était détachée du tronc principal de St-Joachim, dès la deuxième génération, pour aller se fixer au Cap St-Ignace. C'est là que Luc naquit le 16 juin 1797, du mariage de Clément-Luc Fortin et de Madeleine Gaudreau.

À l'âge de 20 ans, c'est-à-dire vers 1817, il vint avec ses parents s'établir à Henryville, où il comptait bien faire son avenir en obtenant une concession dans cette région prometteuse, qui commençait à s'ouvrir à la colonisation.

Il y prit une terre en pleine forêt et, grâce à son travail, ainsi qu'à une sage administration, il en fit en quelques années une véritable ferme modèle, dont on faisait partout les plus grands éloges. Il y avait construit une belle et grande habitation en pierre des champs, comme cela se faisait beaucoup autrefois dans nos campagnes.

Cette imposante demeure paysanne fut malheureusement démolie vers 1906, pour être remplacée par une banale maison de bois, sans aucun caractère.

Luc Fortin amassa une fortune considérable pour son temps, tout en se montrant toujours d'une grande générosité pour les malheureux et les démunis. Sa charité était légendaire. Reconnu pour son respect de l'autorité et sa loyauté envers la Couronne d'Angleterre, Luc Fortin avait été choisi comme capitaine de la milice locale, un grade dont il était fier et qu'il aimait voir accolé à son nom, dans la conversation comme sur les documents publics.

Aussi disait-on toujours "Capitaine Fortin" quand on parlait de lui ou qu'on lui adressait la parole. Il était donc le dernier homme dans la région que lion aurait pu soupçonner de déloyauté envers les autorités anglaises. Pourtant, c'est exactement ce qui arriva... et voici comment.

On sait que lors des troubles de 1837, qui déchirèrent le Bas-Canada, plusieurs citoyens de la paroisse d'Henryville joignirent les rangs des "Fils de la Liberté" et se compromirent dans les rencontres de ces partisans avec les troupes anglaises. Il va sans dire que le capitaine de milice Luc Fortin, homme de jugement et de bon conseil, resta complètement en dehors de toutes les activités révolutionnaires qui marquèrent cette période mouvementée. Il n'approuvait pas ses compatriotes de s'attaquer à un pouvoir dont il leur serait impossible d'avoir raison, faute d'organisation, d'armes et de ressources. Mais il blâmait surtout Louis-Joseph Papineau, chef des rebelles canadiens-français et homme censé intelligent, de s'employer à échauffer les têtes et à entraîner dans la catastrophe de pauvres types mal armés et mal dirigés, dont la cause n'avait pas la moindre chance de réussir. Malgré tout cela, le sort lui réservait une mauvaise surprise.

Dans les jours qui suivirent les engagements de St-Denis et de St-Charles et la défaite des Patriotes en ce triste automne 1837, le chef Papineau, par la suite accusé de manque de jugement et même de pusillanimité, s'empressa de fuir, sachant que sa tête était mise à prix. Il voulut avant tout mettre la frontière des Etats-Unis entre lui et les soldats que le colonel Sir John Colborne avait lancés à ses trousses. En compagnie d'un partisan dévoué nommé Etienne Poulin, Papineau se dirigea donc vers le sud, passant par St-Hyacinthe et Marieville. Un soir, on arriva à Henryville, gros village situé sur la route conduisant vers le Vermont et la Nouvelle-Angleterre. La journée avait été harassante, à rouler péniblement dans des chemins que les pluies d'automne avaient rendus quasi impassables. La situation était d'autant plus critique que Papineau se savait recherché par des soldats anglais qui patrouillaient justement la région dans le but de l'empêcher de franchir la frontière. Il pensa et avec raison qu'il ne trouverait pas, pour passer la nuit, de refuge plus sûr que la maison du capitaine Luc Fortin, vu sa loyauté reconnue envers le gouvernement, aussi alla-t-il frapper à sa porte. Malgré son peu de sympathie pour le personnage, Fortin ne crut pas devoir déroger aux règles traditionnelles de l'hospitalité, qui veulent que l'on accueille charitablement tout voyageur qui vient demander secours. Il fit donc servir à manger au fuyard mais, au lieu de l'héberger, il ordonna à son engagé Chouinard d'atteler le meilleur cheval sur une charrette légère et d'aller immédiatement le conduire à la frontière. Avec l'aide d'autres affidés, dont les frères Médard et Julien Lamoureux, Louis-Joseph Papineau réussit à esquiver ses poursuivants et à traverser les bois marécageux qui s'étendent à l'extrémité nord de la Baie Mississiquoi. Enfin, le lendemain, il arrivait à Swanton, au Vermont et il ne devait plus revoir son pays avant l'amnistie générale proclamée plusieurs années plus tard.

Mais Fortin, qui aurait pu facilement livrer Papineau et toucher la prime offerte pour sa tête, allait payer cher son geste de généreuse hospitalité. Pour se réchauffer et peut-être aussi pour se donner du courage, le partisan Etienne Poulin qui conduisait le chef des Patriotes depuis Marieville, faisait consommation d'amples lampées de whisky blanc, ce qui le portait à oublier les règles les plus élémentaires de la discrétion. En arrivant au village d'Henryville, il répétait à tout venant, probablement fier de son rôle: "Ne le dites à personne, mais j'ai là Papineau avec moi!" Le bruit ne fut pas long à se propager et même à parvenir aux oreilles d'officiers anglais qui se trouvaient alors dans le village.

Ceux-ci décidèrent de faire un exemple et d'arrêter sans plus tarder le capitaine Fortin chez qui, leur disait-on, Papineau était allé se réfugier. Mais averti à temps de la délation et du danger qui le menaçait, Fortin s'éclipsa subrepticement dans la nuit, de sorte que les militaires, en arrivant chez lui, durent constater que l'oiseau s'était envolé.

Il était allé se cacher dans le grenier de l'ancien presbytère, où personne ne songea à aller perquisitionner. Il resta dans ce réduit durant plus de trois mois et seuls l'abbé Félix Perreault, le bon curé de la paroisse et sa ménagère Des-Anges Boulé, qui apportait au fugitif ses repas, savaient où il se trouvait. Tout le temps que dura le claustration du capitaine, sa famille ignora le lieu de sa cachette et son épouse, étant sans nouvelles, se rongeait naturellement d'inquiétude.

Mais le capitaine Luc Fortin finit par descendre de son grenier et rejoindre les siens. La situation s'était calmée peu à peu durant les mois qui suivirent le malencontreux incident. Les troupes anglaises s'étaient retirées et, à la suite d'une lettre de l'abbé Perreault à Colborne, pour l'assurer de l'entière loyauté de Fortin, celui-ci avait enfin regagné son domicile.

Le 3 juillet 1820, le jeune Luc alla se chercher une femme à L'Acadie, près de St-Jean. Il y épousa Angélique Brun, fille d'Olivier Brun et de Marie-Anne Dupuy, avec qui il devait vivre 21 ans et élever 7 enfants

Luc Fortin avait eu plusieurs enfants, dont Edouard, qui devint prêtre; Prudent, Jules et Sifroy, qui furent cultivateurs; et trois filles, Joséphine, Emma et Malvina, qui furent religieuses de la Congrégation Notre-Dame, à Montréal.

Après la mort d'Angélique survenue en 1841, Luc épousa l'année suivante une jeune veuve de Montmagny, Thècle Lecompte. Elle mourut à St-Sébastien le 9 décembre 1887, après une longue vie marquée par le travail, le dévouement et les bonnes œuvres.

Le capitaine Luc Fortin mourut sur sa ferme le 4 janvier 1871, après une vie bien remplie. Il avait 74 ans, Il eut d'imposantes funérailles et fut vivement regretté de toute la population, qui avait appris à apprécier ses belles qualités.

Ses restes mortels furent déposés dans le caveau de l'église de St-Sébastien, cette paroisse ayant été détachée de celle d'Henryville quelques années auparavant

Le souvenir du capitaine Luc Fortin persista longtemps après sa mort dans la mémoire de ses concitoyens, qui le considérèrent toujours comme un modèle d'honnêteté, d'intégrité, de charité et de bon jugement. Jamais ils n'oublièrent avec-quels détachement et générosité il s'était conduit à l'égard de Papineau, un agitateur dont il n'approuvait nullement les idées et les façons d'agir, mais qu'il refusa de dénoncer, sachant fort bien que le chef des Patriotes aurait été le premier à être exécuté par les Anglais si ceux-ci avaient pu lui mettre le grappin dessus. On peut dire que Luc Fortin fut le modèle parfait de "l'ancien Canadien" dans le meilleur sens du terme, le prototype du véritable gentilhomme campagnard, comme on en rencontrait souvent autrefois au Canada français.



Source :
Les CLOUTIER de Mortagne-au-Perche en France
et leurs descendants au Canada
Essai de généalogie portant sur la lignée de Raoul Clouthier et de sa famille, issue
de Zacharie Cloutier, premier colon du nom venu de France au Canada en juin 1634.
Sont aussi comprises dans cette étude des généalogies abrégées des familles Lafond,
Darche et Fortin auxquelles Raoul Clouthier est allié par son ascendance maternelle
et par son mariage.
Recherches, compilation et rédaction effectuées par RAOUL CLOUTHIER, 3222, avenue Kent, à Montréal.
Travail terminé en janvier 1973.

http://www.kyber.biz/downloads/clouHist.pdf

mercredi 5 novembre 2008

La beurrerie d'Henryville

Située sur la rue Saint-Jean-Baptiste, la beurrerie appartenait à M. Clouâtre, grand-père de Lise Clouâtre, notaire.

A été transformé en bloc appartement et n'existe malheureusement plus sous cette forme.

Le motel Henryville


Si les murs pouvaient parler... ;-)


lundi 25 août 2008

Réserve écologique Marcel-Raymond


Située au confluent des rivières du Sud et Richelieu, la réserve écologique Marcel-Raymond couvre une superficie d'environ 64,21 hectares, près de la pointe du Gouvernement. Elle est située dans la municipalité régionale de comté du Haut-Richelieu, plus précisément dans la municipalité de Henryville.
Le site assure la protection d'un peuplement dominé par le chêne bicolore, arbre susceptible d'être désigné menacé ou vulnérable au Québec, en plus de groupements riverains typiques des berges du Richelieu.

L'assise rocheuse de la région est exclusivement composée de roches sédimentaires. Dans le secteur de la réserve écologique, elles sont représentées par la formation de Stony Point, formées de shales calcareux interstratifiés de minces lits de calcaires argileux. Ces roches sont recouvertes d'un épais dépôt d'argiles, limons et sables laissés sur place au moment du retrait de la mer de Champlain. Les sols de la réserve écologique contiennent une forte proportion de sables, alluvions plus récentes laissées sur les berges des rivières du Sud et Richelieu.

La réserve écologique Marcel-Raymond constitue essentiellement un milieu humide, le site étant saturé d'eau ou inondé pendant une période suffisamment longue pour influencer les composantes du sol et de la végétation. On y reconnaît le marécage arborescent, le marécage arbustif, la prairie humide, le marais et l'herbier aquatique.
Le marécage arborescent occupe près des deux tiers de la superficie de la réserve écologique. On y reconnaît six groupements végétaux, dont la chênaie bicolore à érable argenté, communauté végétale rare au Québec et au Canada. Cette forêt occupe les parties les plus élevées du site, sur un sol gleyifié dont le drainage est modéré ou imparfait. Mentionnons également la présence de l'érablière argentée à chêne bicolore, l'érablière argentée pure, la bétulaie grise à érable argenté et la frênaie de Pennsylvanie. Le marécage arbustif est principalement représenté par une saulaie et un groupement à céphalanthe occidental. La prairie humide est caractérisée par quatre groupements végétaux: un groupement à phalaris roseau pur ou en association avec le rubanier à gros fruits, un groupement à spartine pectinée et un groupement à salicaire pourpre, espèce introduite. Dans les marais, on trouve les groupements à rubanier à gros fruits, à typha à feuilles larges et à scirpe fluviatile. Enfin, l'herbier aquatique est colonisé par des espèces à feuilles flottantes telles que le nymphéa tubéreux et d'autres à feuilles submergées.
Le site où se trouve le peuplement de chêne bleu le plus significatif au Québec : la réserve écologique Marcel-Raymond.
La flore de la réserve écologique est riche. En plus du chêne bicolore, on note la présence d'espèces peu communes dont sept espèces susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables: l'aster fragile, le carex faux-lupulina, Carex typhina, Gratiola aurea, la lysimaque hybride, le platanthère à gorge tuberculée variété petite-herbe et la zizanie à fleurs blanches variété à fleurs blanches.
Du point de vue faunique, la région du Haut-Richelieu est extrêmement diversifiée. Le secteur est, par exemple, très important pour la sauvagine, principalement en période de migration, de nidification et d'élevage. Des inventaires herpétologiques ont montré la présence de six espèces d'anoures.
La réserve écologique est située dans une région où l'agriculture et les fluctuations des niveaux d'eau de la rivière Richelieu ont entraîné la disparition d'importantes superficies de forêts alluviales. Ainsi, les crues exceptionnellement hautes et de longue durée des années 1970 ont amené la destruction ou la dégradation d'importantes superficies d'érablières argentées. Située à une altitude légèrement supérieure, la chênaie bicolore a été épargnée.

La réserve écologique est identifiée en l'honneur de Marcel Raymond, botaniste né à Saint-Jean d'Iberville en 1915 et décédé en 1972. Son Esquisse phytogéographique du Québec (1950) constitue un ouvrage ayant, entre autres, grandement contribué à la connaissance de la végétation du Québec

Aimé Bénard




(Novembre 21, 1873 - Janvier 8, 1938)

Né à Henryville le 21 novembre 1873, et fils de Léon Bénard et de Sarah Warner. (Note: il est le descendant de Seth Warner)


Aimé Bénard a étudié au Collège du village d'Henryville (Frères Maristes) . Il a plus tard déménagé au Manitoba et y a travaillé comme agent financier.


A épousé Marie-Louise LaFlèche à St-Charles, au Manitoba, avec qui il eut un fils.


Il a servi comme chef intérinaire des conservateurs provinciaux en 1915 et a par la suite été nommé au Sénat canadien.

Il a été élu pour la première fois à l'Assemblée législative du Manitoba en 1907 lors des élections provinciales battant du même coup le libéral Joseph H. Préfontaine par 339 voix.

Il a été réélu pour les comtés d'Assiniboia dans l'élection 1910 et dans celui d'Iberville (Manitoba) en 1914.

Le premier ministre conservateur Rodmond P. Roblin ayant été forcé de démissionner en 1915, au milieu d'un scandale de corruption grave, une autre élection est ouverte. Les libéraux ont remporté avec une majorité importante. Bénard a été l'un des cinq conservateurs retournés à l'Assemblée législative. Sa réélection est principalement attribuable à la popularité du Parti conservateur auprès des communautés francophones de la province.

Bénard fut donc choisi comme chef intérinaire du Parti conservateur peu de temps après l'élection. En 1916, à la suite d'un vote du parti, Albert Préfontaine lui succède à titre de chef du parti.

Bénard a été nommé au Sénat canadien le 3 septembre 1917, sur la recommandation du Premier ministre Robert Borden. Il a siégé au Sénat jusqu'à sa mort, le 8 janvier 1938.

Note: le joueur de baseball Marvin Benard serait un lointain neveu d'Aimé Bénard.

Source: Wikipedia et
http://www2.parl.gc.ca/Parlinfo/Files/Parliamentarian.aspx?Item=09059888-ab3f-4aaa-a43a-07788ea62c75&Language=F&Section=FederalExperience

La photo et la caricature proviennent du site internet suivant:


Daniel Bishop Meigs

Agriculteur et bûcheron né le 1er juin 1835 à Henryville. Ses parents étaient natifs de Swanton au Vermont et auraient déménagé au Canada vers 1832.
Il reçu son éducation à Bedford et fut maire de Farnham.

Député du Parti libéral pour le comté de Missisquoi à la Chambre des communes (1888-1891 et 1896-1911).

Décédé le 6 juillet 1916.


Bartholomew Masterson (Bat Masterson)


Né le 24 novembre 1853 ou 1856 à Henryville, comté d’Iberville au Québec, Canada, il était le fils d’un fermier irlandais, Thomas Masterson et de Catherine McGurk. Il fut baptisé à l'Église de Saint-Georges d'Henryville.

Son vrai nom était Bartholomew Masterson ou William Barclay Masterson ou Bartholomé Masterson d’où son diminutif “Bat”. Second fils d’une famille de quatre garçons et deux filles, il apparut rapidement comme le meneur de ses frères. Son frère Edward avait deux ans de plus que lui. La famille s’est par la suite déplacée au Kansas, où ils ont construit une ferme dans le comté de Sedgwick. Bat et Ed étaient proches et allaient souvent chasser ou pêcher ensemble. Ils ne pensaient pas à étudier et faisaient l’école buissonnière à chaque occasion. C’est ainsi que Bat parvint à entrainer ses frères Jim et Ed à quitter la vie monotone de la ferme et à s’essayer comme chasseurs de buffle.

Il ne retourna jamais à la ferme de sa jeunesse. Bat entraina ses frères dans les étendues sauvages de l’ouest du Kansas à la recherche de troupeaux de buffles. Pendant sa jeunesse il s’est trouvé impliqué dans de nombreuses aventures.

Il décrocha son premier emploi à l’âge de 17 ans. Bat et Ed quittèrent la ferme familiale pour se rendre à Dodge City pour travailler dans une entreprise pour les compagnies de chemin de fer Atchison, Topeka et Santa Fe. Peu de temps après Bat Masterson fut chasseur de buffles pour approvisionner en viande les équipes de chemin de fer. Son quartier général était une petite commune appelée Adobe Walls au Texas.
Ses frères étant retournés dans leur famille, Bat était présent et prit part à la Bataille d’Adobe Walls, quand environ 500 Indiens, menés par le chef Comanche Quannah Parker, attaquèrent la ville le 27 juin 1874. Bat et son ami Billy Dixon étaient prêts à quitter la ville lorsque les Indiens Comanches et Cheyennes débarquèrent. Les blancs eurent quatre hommes tués, tandis que les Indiens perdirent 30 de leurs hommes. Les blancs se cachaient dans les bâtiments aux endroits ou les flèches enflammées ne pourraient pas les atteindrent. Les Indiens attaquèrent pendant plusieurs heures puis se retirèrent. Bat avec 35 autres chasseurs, poursuivirent les Indiens pendant cinq jours. Peu après, l’armée sous le commandement du Général Nelson A. Miles quitta Fort Leavenworth pour engager des représailles. Bat et Dixon s’engagèrent comme éclaireurs (”scout”) dans l’armée dans une campagne contre les Kiowas et les Comanches. Mais Bat abandonna rapidement cette mission.

En 1876, Bat eut son premier échange de coups de feu, il était à Sweetwater au Texas (plus tard Mobetie), quand il fut provoqué par un homme au sujet d’une fille. Cet homme était un sergent de l’US Army. Une nuit, ce dernier surprit Bat et la fille ensemble dans un bar. Il ouvrit le feu sur Bat et l’atteignit au pelvis. Au moment de tomber Bat répliqua. L’homme mourut le lendemain. C’est depuis ce jour à cause de sa blessure, que Bat porta une canne le restant de sa vie.

En 1877, après s’être soigné, Bat rejoignit ses frères à Dodge City, Kansas. Il était prêt à s’investir dans les affaires et commença comme gardien de bar (”saloon”). Ses frères Ed et Jim l’avaient précédé dans cette ville. Jim était propriétaire d’un bar avec salle de danse, alors que Ed venait juste d’être nommé assistant du Shérif. Peu de temps après son arrivé, Bat eu des ennuis avec le marshall local. Alors que le Marshall Larry Deger, un costaud de 300 livres, malmenait un homme qu’il venait d’arrêter en lui donnant un coup de pied au derrière, Bat saisit le Marshall par derrière, permettant ainsi au prisonnier de s’échapper. Après cet incident Bat fut arrêté et jeté en prison. Il eut à payer une amende de 25 $ qui lui fut restituée par le Conseil municipal.
Bat Masterson rejoignit plusieurs amis de Dodge City, Luke Short, Wyatt Earp, ils se rencontrèrent à Tombstone en Arizona. Il servit aux côtés de Wyatt Earp, comme shérif-adjoint quelques mois avant d’être élu en novembre 1877, à l’âge de 22 ans, “shérif” du Comté de Ford au Kansas, alors même que son frère était promu Marshall. Ainsi les deux frères Masterson contrôlaient la loi pas seulement à Dodge City mais dans le Comté de Ford. Les importantes fonctions de Bat lui laissaient peu de temps pour apprendre les ficelles du métier. Il commença par porter un costume noir à la mode, un chapeau melon et naturellement sa canne pour commencer à apprivoiser le Comté. Il n’était pas en poste depuis deux semaines qu’il dut conduire un détachement contre une bande de voleurs de train, en dépit du fait qu’il y avait deux autres détachements pour ce gang. C’est Bat lui-même qui les arrêta. Bat s’imposa le dur travail d’un shérif efficace. Il était connu et respecté dans la communauté de la proscription qui évitait sa juridiction. Il eut rapidement la réputation d’un tireur redoutable.

Combattant au Colorado du côté de Santa Fe pour sa guerre contre le Rio Grande Railroad, Masterson continua comme shérif du Comté de Ford jusqu’à son éviction en 1879.

Bien qu’il n’ait pas souvent dû utiliser ses pistolets contre des adversaires, Bat passait beaucoup de temps à s’entrainer au tir en public. Il avait la réputation d’un tireur parfait.

Le 9 avril 1878, une tragédie frappa les Masterson quand Ed fut tué pendant une tentative d’arrestation. Un peu plus tard le plus jeune frère de Bat, Jim, fut nommé Marshall à la place de son frère.

En 1879, Bat Masterson n’a pas été réélu “shérif”.

De 1880 à 1881, il rendit visite quelques temps à Wyatt Earp à l’Oriental Saloon de Tombstone en Arizona, vivant là quelques temps avant le fameux “Gunfight at the OK. Corral” du 26 octobre 1881. Il passa un an comme Marshall à Trinidad au Colorado.

Les années suivantes (1887-1902) Bat vécut comme un joueur se déplaçant dans plusieurs des villes légendaires du Vieil Ouest.

Vers 1891 il vivait à Denver au Colorado où il acheta le “Palace Variety Theater” Bat se maria avec une actrice Emma Walters le 21 novembre 1891. Il continua à voyager dans les villes en plein essor de l’Ouest, jouant et faisant la promotion de combats professionnels. Puis il commença à écrire une chronique sportive hebdomadaire pour le George’s Weekly, un journal de Denver, et ouvrit le “Olympic Athletic Club” afin de promouvoir la boxe.

Bat Masterson vécut dans l’Ouest Américain pendant la période de violence et d’absence de loi. Il était connu comme un bon tireur. Les rapports sur le nombre de personnes qu’il a tué varient de un à deux, jusqu’à 26.
Bat arriva à New York en 1902 et fut presque immédiatement arrêté pour pratique de jeux malhonnête et port d’arme prohibé. Il ne fut condamné qu’à une amende de dix dollars.
Pendant les 20 années suivantes, il vécut et travailla tout près de Lonacre Square (maintenant Times Square). Il devint un pilier des “Broadway guy’s”.
Il devint éditeur de sport et chroniqueur pour le “New York Morning Telegraph”. Il rendait fréquemment visite au Président Théodore Roosevelt à la Maison Blanche.

En 1905, le Président Teddy Roosevelt offrit à Bat Masterson le poste de Marshall-adjoint des Etats-Unis pour le Southern District of New York. Il occupa le poste jusqu’en 1909.

Bat Masterson mourut le 25 octobre 1921 à New York brutalement, d’une crise cardiaque alors qu’il était à son bureau en train d’écrire un article pour son journal. Il est enterré au Woodlawn Cemetery dans le Bronx à New York.
A noter que Bat Masterson est aussi le grand-père de Robert Ballard, le scientifique qui découvrit l’épave du Titanic en 1985.

(source: internet)



Thomas BRASSARD (1827-1887)

Né à La Malbaie, le 19 janvier 1827, fils de Joseph Brassard, cultivateur, et de Josephte Bouchard.

Fit ses études au séminaire de Québec. Fut admis à la pratique du notariat en 1855.
S'établit dès lors à Henryville, puis à Waterloo en 1863. Registrateur du comté de Brome de 1879 à 1885. Commissaire des petites créances à Henryville.

Secrétaire-trésorier et commissaire d'école à Henryville. Commissaire, secrétaire-trésorier et président de la commission scolaire de Waterloo. Secrétaire-trésorier du conseil de comté de Shefford de janvier 1866 à juin 1879. Élu député libéral dans Shefford en 1886.

Décédé en fonction le 19 septembre 1887, à l'âge de 60 ans et 6 mois. Inhumé à Waterloo, dans le cimetière de la paroisse Saint-Bernardin, le 22 septembre 1887.

Avait épousé à L'Acadie, dans la paroisse Sainte-Marguerite-de-Blairfindie, le 14 octobre 1857, Aurélie-Élodie Sénécal, fille d'Hubert Sénécal, marchand, et de Geneviève Bourassa.

Me Marie-Joseph Demers

Marie-Joseph Demers, né le 31 mai 1871 et décédé le 28 juillet 1940.

Avocat de formation, il représentera le comté de Saint-Jean-Iberville à la Chambre des communes de 1906 à 1922. (1906-1908-1911-1917-1921).

Il est le fils d'Alexis-Louis Demers et de Marie Goyette et le frère de l’Honorable juge Louis-Philippe Demers.

Il est également l'oncle de Louis-Philippe Pigeon (voir autre capsule) ainsi que l'oncle de Maurice Fortin (homme de loi (avocat) né en 1902 à Saint-Sébastien (Iberville). Études au Séminaire de Saint-Hyacinthe et à l'Université de Montréal. Juge à la Cour de magistrat (1948-1965). Juge à la Cour provinciale du Québec (1965-1972).)

Alexis-Louis Demers

Alexis-Louis Demers, né le 23 juillet 1825 et décédé en 1886 fut secrétaire-trésorier (1855), conseiller ainsi que maire de Saint-Georges d’Henryville. Élu député libéral dans Iberville en 1881. Réélu sans opposition en 1886. Ce dernier est décédé en fonction à Henryville, le 22 octobre 1886, à l'âge de 61 ans et 3 mois. Inhumé dans le cimetière de cette paroisse, le 26 octobre 1886. Il avait épousé à Henryville, dans la paroisse Saint-Georges, le 13 février 1849, Marie-Julie Brazeau, fille d'Antoine Brazeau, cultivateur, et de Louise Moreau; puis, dans la même paroisse, le 22 octobre 1855, Marie Goyette, fille d'Abraham Goyette, cultivateur, et d'Émilie Bertrand. Il est le père également de Joseph Demers, député à la Chambre des communes de 1906 à 1922.

jeudi 7 août 2008

Thomas Alfred Bernier

(1844-1908)


Premier maire de la ville de Saint-Boniface au Manitoba.

Sénateur de la province du Manitoba du 27 octobre 1892 au 30 décembre 1908, date de son décès.


Il occupa de nombreux postes prestigieux auprès du gouvernement manitobain, notamment surintendant de l'instruction publique et secrétaire-adjoint du gouvernement provincial du Manitoba et Registraire de l'Université du Manitoba.


Thomas-Alfred Bernier est né le 15 août 1844, à Henryville (Bas Canada). Il étudie le droit et acquiert l’expérience du journalisme pendant un stage d’avocat à Saint Hyacinthe. Admis au barreau en 1869, il établit sa pratique de droit tout en continuant à publier Le Courrier de Saint-Hyacinthe, journal pro conservateur.


Après une rencontre avec Albert Lacombe, missionnaire oblat qui recrute les familles susceptibles de s’installer dans l’Ouest, Bernier décide de déménager au Manitoba. Il arrive à Saint Boniface en avril 1880 et cultive la terre près de Sainte Agathe. L’année suivante, l’archevêque Taché le convainc d’accepter le poste de directeur général de l’éducation catholique pour la province, poste qu’il occupe jusqu’en 1890 lorsque le gouvernement libéral de Thomas Greenway abolit le système d’écoles publiques bilingues, ainsi que l’usage du français au palais législatif, devant les tribunaux et dans les documents officiels.


En 1892, Bernier est nommé au Sénat canadien par le gouvernement conservateur. Il prend la défense du droit des catholiques aux deniers publics pour financer les écoles confessionnelles. Plus tard, il dénonce le compromis Laurier Greenway conçu pour régler la question des écoles au Manitoba. À son avis, l’arrangement n’avantage pas les catholiques et ne prévoit pas de concessions plus importantes en matière d’éducation.


Bernier s’intéresse également aux études supérieures et, de 1883 à 1893, occupe le poste de registraire à l’Université du Manitoba. Il assume cinq mandats à la mairie de Saint Boniface et préside la société de colonisation. En 1887, il publie un livret intitulé Le Manitoba, champ d’immigration (Ottawa), destiné à encourager ses compatriotes du Québec et de la Nouvelle Angleterre à venir s’établir dans l’Ouest. Bernier meurt à Saint Boniface le 30 décembre 1908.

(source: http://manitobia.ca/cocoon/launch/fr/biographies/TAB/1 )




Carte postale 1910


Carte postale - vue du village partie Est

Ancienne carte postale représentant la rue Saint-Georges, près de la rue Marie-René.
Gracieuseté du site internet:

L’honorable juge Louis-Philippe Demers

(1863-1951)

Louis-Philippe Demers qui fut tour à tour avocat, député à la Chambre des communes de 1900 à 1906 et qui fut nommé juge de la Cour supérieure et doyen de la Faculté de droit de l'Université Laval. L’honorable juge Louis-Philippe Demers est né le 16 septembre 1863 à Henryville, comté d'Iberville et est le fils d'Alexis-Louis Demers et de Marie Goyette. Il décéda en 1951


L’honorable Juge Louis-Philippe Pigeon


(1905-1986)


Né à Henryville (Québec) le 8 février 1905, Louis-Philippe Pigeon est le fils d’ Arthur Pigeon, et de Maria Demers.

Louis-Philippe Pigeon fait ses études en droit à l’Université Laval au terme desquelles il décroche sa licence et la médaille d’or du Gouverneur général. Après son admission au Barreau en 1928, à l’âge de 23 ans, il rejoint l’étude St-Laurent, Gagné, Devlin et Taschereau, dirigée par Louis St-Laurent, futur premier ministre du Canada. Il y restera jusqu’en 1935. Pendant cette période, il est élu secrétaire du Jeune Barreau du Québec en 1935 avant d’accéder l’année suivante à la présidence de cette association. En 1936, il devient également conseiller du Barreau du Québec et délégué au Conseil général du Barreau.

En 1938, dix ans après l’obtention de sa licence, l’Université Laval lui demande de dispenser le cours de droit civil à son École de sciences sociales. Par la suite, il reviendra à quelques reprises à l’enseignement. D’abord en 1942 et 1943 à la Faculté de droit de l’Université Laval, puis en 1980 comme professeur invité à la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa, section droit civil, et comme directeur du programme d’études supérieures en rédaction législative.

L’avocat Pigeon fut tour à tour greffier en loi de la Législature de Québec de 1940 à 1944, président de la Société d’études juridiques de Québec en 1947-1948 et conseiller du premier ministre du Québec de 1960 à 1966. Il a cumulé également les fonctions de président du Conseil national sur l’administration de la justice de 1963 à 1967, de vice-président du Barreau canadien (1965-1966), de vice-président de la Conférence des commissaires pour l'uniformité des lois au Canada (1966-1967) et de président du Conseil national d’éthique professionnelle en 1966-1967.
En 1967, il devient juge puîné du plus haut tribunal du pays, la Cour suprême du Canada. Il y siégera jusqu’au moment de prendre sa retraite en 1980, à l’âge de 75 ans. La même année, il est fait compagnon de l’Ordre du Canada.

Le juriste Pigeon est l’auteur de nombreux écrits et publications majeures dans le domaine légal. Ses travaux de recherche s’échelonneront sur plus de 50 ans de carrière. Ces travaux servent encore de référence aux hommes de loi.

Trois universités canadiennes ont officiellement reconnu son apport remarquable en lui décernant un doctorat honorifique. Ce sont les universités Laval, d’Ottawa et Bishop.


Reconnaissances diverses


En 1980, il est nommé Compagnon de l’Ordre du Canada et en 1985, il est nommé Officier de l’Ordre national du Québec.

L’Honorable Louis-Philippe Pigeon a donné son nom à l’édifice qui loge le Ministère de la Justice du Québec (1200 route de l’Église à Québec).
Il a également donné son nom au journal des étudiants de la Faculté de droit de l’Université de Montréal, Le Pigeon dissident. Dans plusieurs universités de droit, des bourses, prix et chaires portent son nom.


(sources: famille Pigeon, http://www.scc-csc.gc.ca/details/pigeon_f.asp )




François Lafond (1831-1912)

François, né du mariage de Jean-François Lafond et de Flavie Monbleau, célébré le 2 août 1831, à St-Valentin. Il vint au monde sur la ferme de ses parents, dans la même paroisse, le 7 février 1832. Grâce à la volonté de sa mère de faire instruire ses enfants, François fréquenta l'école et acquit assez d'instruction dans sa jeunesse pour devenir lui-même instituteur, une fois parvenu à l'âge adulte. Il eut une vie bien remplie, éleva une nombreuse famille, pour laquelle il fut un père modèle.

En 1855, François Lafond quitta son village natal pour venir occuper à Henryville, paroisse qui commençait à prendre de l'expansion à l'est du Richelieu, le poste d'instituteur à l'école mixte du village. La même année, il épousait Edesse Darche, une jeune fille du même endroit qui appartenait à une famille de plusieurs enfants dont le père, François-Xavier Darche, et la mère, Charlotte Demers, étaient morts tous deux à quelques Jours d'intervalle, en 1849 durant une épidémie de choléra qui fit de nombreuses victimes dans la région.

François Lafond inculqua son savoir aux enfants d'Henryville pendant quelques années, puis céda son poste à son demi-frère Édouard Lafond, fils de Céleste Patenaude, la première épouse de Jean-François VI. Il se porta ensuite acquéreur d'une ferme à l'orée du village et se mit à élever sa famille, tout en cultivant la terre. Il s'occupa aussi des affaires municipales et, en raison de son instruction, comme de son bon jugement et de l'estime dans laquelle le tenaient ses concitoyens, il fut, à plusieurs reprises, élu maire de sa paroisse.

Ainsi, à compter de 1883, il remplit les fonctions de premier magistrat de sa municipalité durant sept années consécutives. Son dernier stage comme maire dura de 1893 à 1895. Il fut, de plus, toujours actif en politique, tant au fédéral qu'au provincial. C'était un ardent libéral, un "rouge" à l'ancienne façon, pour qui les "bleus" n'étaient presque pas des êtres humains. Il était connu personnellement et très estimé de Sir Wilfrid Laurier, avec qui il eut même de la correspondance.

François Lafond ne fut jamais un cultivateur bien féru de son métier. Il négligea peu à peu les travaux de la terre, pour se consacrer à des occupations plus lucratives. Il devint maître de poste du village d'Henryville et, comme les banques étaient rares à l'époque,il se fit prêteur d'argent pour la commodité des gens de sa région. Pendant de nombreuses années, il réussit très bien dans ce genre d'affaires et s'acquit même une réputation de probité qui s'étendait au-delà des limites du comté. Mais quand vint la vieillesse, il semble qu'il perdit graduellement le contrôle de sa situation financière, empruntant plus qu'il ne prêtait et laissant ainsi, quasi inconsciemment, s'effriter ses ressources. On peut imaginer quel coup de foudre se produisit à Henryville, lorsque le 10 juin 1905 la population apprit que "le père François Lafond" venait de faire cession de ses biens. Il avait 75 ans et avait vécu dans la paroisse durant plus d'un demi-siècle. Il abandonnait à ses créanciers tout son avoir, qui constituait un actif valant une soixantaine de mille dollars, tandis que le passif s'élevait à $140,000. Ce fut une débâcle dont le vieillard ne se releva évidemment pas, vu son âge avancé. Et les deux vieux, François et Edesse, qui avaient vécu dans l'aisance, dans le luxe même pour le temps, et qui avaient toujours été l'objet de la considération de tout le monde, se trouvèrent complètement démunis et quasi ostracisés à la suite de cette faillite. Ils durent ensuite vivre dans un dénuement relatif, aux crochets de leurs enfants.

François Lafond mourut à Henryville, le 25 juin 1912, chez sa fille Ernestine Tassé. Il avait 80 ans. Son épouse Edesse lui survécut dix années, décédant elle aussi chez les Tassé, le 23 décembre 1922, à l'âge de 86 ans. Les 17 ans écoulés depuis la catastrophe de 1905 n'avaient été pour elle qu'un long calvaire. Ils furent tous deux inhumés dans le cimetière de cette paroisse.

Me Edme HENRY, notaire – Fondateur du village d’Henryville

(1760-1841)


Né à Longueuil, le 15 novembre 1760, fils d'Edme Henry, chirurgien-major dans le régiment du Royal Roussillon, et de Geneviève Fournier. Connu également sous le prénom d'Edmund.
Étudia au collège Saint-Raphaël, à Montréal, de 1772 à 1778. Fit l'apprentissage du droit pendant trois ans et fut reçu notaire en 1783.

Exerça sa profession à Montréal, mais interrompit ses activités, de 1787 à 1793, pour régler des affaires familiales à Saint-Pierre et Miquelon. En 1794, ouvrit un cabinet à Laprairie (La Prairie) et, en 1804, prit un associé; cessa de pratiquer en 1831. Agent seigneurial de 1815 à 1835, fonda les villages de Christieville (Iberville), Napierville et Henryville; fut agent de la couronne. Fit l'acquisition de propriétés foncières dans la région de Laprairie. Fut copropriétaire d'un vapeur avec Joseph Masson, le mari de sa belle-fille. En 1837, créa la Henry's Bank à Laprairie, puis déclara faillite après que le directeur de la succursale soit parti avec les 130,000$.














Élu député de Huntingdon en 1810; ne semble pas avoir participé aux votes. Ne se serait pas représenté en 1814.

Officier de milice pendant la guerre de 1812, commanda un bataillon à Châteauguay en 1813; promu lieutenant-colonel en 1822. Obtint quelques postes de commissaire.

Décédé à Laprairie, le 14 septembre 1841, à l'âge de 80 ans et 9 mois. Inhumé dans la crypte de l'église de La Nativité-de-la-Très-Sainte-Vierge, le même jour.

Avait épousé [à Laprairie] Eunice Parker; puis, dans la paroisse de La Nativité-de-la-Très-Sainte-Vierge, à Laprairie, le 9 octobre 1828, Marie-Clotilde Girardin, veuve de Jean-Baptiste Raymond.

(Source : Le notaire, instrument de dynamisme et de culture de la société québécoise)

Me Louis H. Trudeau, notaire


Décédé en 1906.


Il est présent dans les différents registres de 1863 à 1891.




Me Arthur Pigeon, notaire

(1875-1948)

Né à Verchères le 10 janvier 1875, Arthur Pigeon, notaire public, assermenté le 09 septembre 1900, pratique le droit notarial du 1er décembre 1900 au 1er novembre 1907. À cette date, en vertu d’une loi spéciale, il devient avocat et quitte Henryville pour Sherbrooke où il pratiquera le droit de 1907 à 1912. En 1912, il déménagera avec les siens à Québec où il oeuvrera à titre de conseiller juridique pour le Ministère de la Voirie jusqu’à sa retraite. Il décédera des suites de la maladie de Parkinson le 30 janvier 1948.

Il épouse, le 06 mai 1902, en l’Église de la Paroisse Saint-Georges-d’Henryville, Maria-Eugénie Demers, née à Henryville le 15 juillet 1873. Celle-ci est la fille du député libéral Alexis-Louis Demers.

Arthur Pigeon et Maria-Eugénie Demers auront plusieurs enfants, Marie-Marguerite (née le 28 avril 1903 et décédée le 12 janvier 1904, inhumée dans le cimetière d’Henryville), Louis-Philippe (né le 08 février 1905- avocat puis juge à la Cour suprême du Canada), Madeleine (religieuse), Françoise, Marie (religieuse), Jean (médecin) et André (prêtre).

Les Irlandais

La plupart des familles irlandaises établies à Henryville étaient originaires de la région de Cork en Irlande.

La famille McCarthy (les frères James, John, Daniel et Patrick) est la première à s’y établir, en 1819, sur les rives de la Rivière du Sud.

Ils seront suivis par :

William Gorman (1822)
John McCawliff et son fils James (1824)
Thomas Leahy (1819)
John Ryan
James Melaven et ses fils Maurice, Thomas et James

La révolte des Patriotes (1837)

Parmi les résidants de Saint-Georges d’Henryville impliqués dans les révoltes populaires seuls les deux individus suivants furent emprisonnés pour acte de rébellion bien que d’autres citoyens s’impliquèrent dans cet épisode historique:

Monsieur Pierre Grenier, marchand de porc âgé de 32 ans de St Georges d’Henryville fut emprisonné le 10 décembre 1837 en la Prison du Pied-du-Courant.

Monsieur Joseph Gariépy, fils de Joseph Gariépy et de Marie-Louise Baril de Saint-Anne-de-la-Pérade, marchand prospère de Saint-Georges d’Henryville, âgé de 50 ans, fut impliqué dans le mouvement patriote. Le 24 janvier 1836, il préside une assemblée du mouvement patriote à Saint-Denis-sur-Richelieu, puis le 02 février 1836, il est nommé capitaine. Il sera à son tour emprisonné le 31 décembre 1837 en la Prison du Pied-du-Courant et ce, suite à plusieurs dépositions écrites contre lui écrites par : William Morrison (Sabrevois / 1837-12-06), John Sherbert (Sabrevois / 1837-12-17), Luke Holmes (Sabrevois / 1837-12-27) et Joseph Bowen (Sabrevois / 1837-12-28). À la suite de ces dépositions, une saisie fut exécutée à son magasin le 30 décembre 1837. Une liste des effets saisis est acheminée le même jour à Charles Ogden, procureur général. Il fut aussitôt arrêté puis emprisonné dans l’attente d’une mise en examen qui n’aura lieu que le 27 mars 1838.

Dans l’intervalle, son épouse, Adélaïde Bureau, écrit une déposition des détails de la saisie puis, diverses personnes déposent des affidavits en faveur de Joseph Gariépy : Frédéric Picard et Laurent Ruel (Henryville / 1838-01-05), Jean Chabot et Luc Hébert (Saint-Jean-L’Évangéliste / 1838-01-10), Christophe Tétreau (1838-01-16) et James McGillivray, juge de paix de Sabrevois (1838-01-17).[1]

Fait à remarquer, ce Joseph Gariépy est le donateur (en 1854) du terrain sur lequel le couvent de Saint-Georges fut construit.
[1] Source : glaporte@cvm.qc.ca

Un épisode peu connu de la fuite de Papineau

«Après la bataille de Saint-Denis, Papineau se retira sur Saint-Hyacinthe et, de là, vint rejoindre à Marieville un ami et chaud partisan, Étienne Poulin. Il s'agissait de gagner bien vite la frontière des États-Unis, mais en traversant une zone étroitement surveillées par les troupes casernées à Saint-Jean. Poulin proposa de conduire Papineau chez un homme sûr et connaissant parfaitement la région alors boisée et marécageuse ou se trouve aujourd'hui la municipalité de Venise-en-Québec. Il serait facile par cette voie de s'échapper vers Swanton. Chez Luc Fortin, cultivateur aisé et capitaine de milice d'Henryville.

Arrivés sur place, Poulin et Papineau retrouve Médard Lamoureux et David Lanoue qui conduise Papineau chez Fortin vers minuit le (?) novembre. Ne voulant pas assumer une telle responsabilité, Fortin commande à son engagé, Germain Chouinard, de conduire le tribun et O’Callaghan qui l’accompagne jusqu'à Swanton. Médard Lamoureux amena Papineau dans sa maison le temps d'organiser la fuite avec le concours de son frère Julien Lamoureux, de David Lanoue et de Germain Chouinard, ainsi que d'un autre voisin, Béloni Campbell. Il fallait avant le jour gagner les bois épais et marécageux qui bordent la Baie Missisquoi; on serait là en parfaite sécurité. Nul n'en connaissait mieux les sentiers que ces chasseurs aguerris. Chouinard conduit d'abord Papineau et O'Callaghan en voiture jusqu'à la baie. Le reste du trajet se fit à pieds. Les deux fugitifs purent ainsi atteindre la frontière.Chouinard fut pourtant arrêté à son retour et interrogé par une patrouille.

L'affaire s'ébruita au bout de quelques jours, si bien la maison du capitaine Fortin fut fouillée. Prévenu à temps par le colonel James McGillivray, officier à Saint-Jean et ami de Fortin, il pu s'enfuir avant l'arrivée de l'armée. Pendant trois mois il demeura caché chez le curé Perreault d'Henryville. Bientôt arrêté, Fortin est traduit devant un conseil militaire. Fortin feint l'ignorance : Il ne s'était pas personnellement occupé de l'étranger, on lui demandait sa voiture, il l'avait prêté. Après le procès il fut confiné à demeure.» (SOURCE : J. D. Brosseau, St-Georges d'Henryville et la seigneurie de Noyan. La Cie d'imprimerie de Saint-Hyacinthe, 1913: 129-133)

lundi 28 juillet 2008

Couvent d'Henryville

Terrain : don de Joseph Gariépy
Couvent des Soeurs de la Présentation
Il sert maintenant de résidence pour personnes du troisième âge (L'Oasis).
Situé à l'intersection de la rue de l'Église et de la rue Saint-Jean-Baptiste.

Jean-Narcisse Trudel - 1er curé d'Henryville


Le 03 janvier 1833, le révérend Joseph-Jean-Narcisse Trudel, est nommé par les autorités ecclésiastiques pour diriger la nouvelle paroisse de Saint-Georges. Né le 27 avril 1804 à Boucherville, fils de Monsieur Joseph-Pascal Trudel et de Dame Marie Charbonneau, il fut ordonné prêtre le 23 décembre 1826 à Québec. Il est décédé à l’âge de 77 ans, le 19 mai 1881 à Lachine, Québec. Il quitta la paroisse le 27 octobre de la même année, un mois après avoir béni la chapelle qui servait au lieu de culte.

Albert McCarthy

M. Albert McCarthy est le fondateur de la “Rural Telephone Company of Henryville”.

L’entreprise fut rachetée par Bell Canada en mars 1961. À ce moment, elle s’appelait «Téléphone de Henryville enrg.»

En 1913, M. Albert Mc Carthy était élu maire d'Henryville.
La maison où vécut M. Mc Carthy est maintenant un salon funéraire tenu par la famille Désourdy. Elle est située sur la rue Saint-Georges.



Église Anglicane St.George

Église Anglicane dédiée par les loyalistes anglais à St.George, en l'honneur de Georges III qui fut Roi du Royaume Uni et de l'Irlande au moment où les États-Unis déclarent l'Indépendance (1776).

Cette église a été détruite mais était bâtie sur l'extrémité droite du terrain de l'actuelle coopérative agricole, sur la rue Saint-Georges.

Les maisons qui jouxtent ce terrain ont encore des pierres tombales sur leur terrain, dont la maison du Docteur Saindon, qui a été bâtie en partie à partir du presbytère de cette église.

Hotel Parker

C’est donc aux alentours de 1810 que les premiers colons anglophones vinrent s’établir sur le territoire de la municipalité d’Henryville, autour de l’Hôtel Parker, qui est l’un des relais de la Malle royale. La Déclaration d’indépendance américaine (1776) amène les loyalistes à s’établir au Canada, au nord du 45ième parallèle.

Cet hôtel n'existe plus depuis fort longtemps mais était situé face à la rue Phénix, sur la rue Saint-Georges.

Les origines de la municipalité d'Henryville

La Seigneurie de Noyan

Le 02 avril 1733, le Capitaine Pierre-Jacques Payan de Noyan, commandant du Fort Frontenac, reçut une seigneurie du Gouverneur Beauharnois. Cette seigneurie, qu’il nommera « Noyan » possède deux lieues de front sur la rivière Richelieu sur 2 lieues et demi de profondeur. (deux lieues de front, le long de la rivière Chamblee, sur trois de profondeur,à prendre depuis la petite rivière du Sud, icelle compris, en montant vers le Lac Champlain,avec l'Ile aux Testes et les autre îles, islets et bâtures qui se trouvent vis-à-vis du front du dit terrain, laquelle étendue sera bornée du côté du Nord à un quart de lieue au nord de la petite Rivière du Sud.

En 1764, quatre ans après la Conquête, M. Robert Christie, un gentilhomme anglais, acquiert de dame Catherine d’Aillebout de Mantet, épouse de feu Pierre-Jacques Payan de Noyan, la seigneurie de Noyan. Il rachètera également la Seigneurie de Bleury (Sabrevois.)

En 1780, Gabriel Christie Burton, qui fut colonel commandant du 2ième bataillon, 16e régiment d’infanterie (Royal American) au Canada et Major général dans l’armée de Sa Majesté en Angleterre, hérita de la Seigneurie suite au décès de son père. Il est à noter que lors de la Conquête, en 1759, Gabriel Christie Burton était également lieutenant–général auprès du Général Amherst lors de la Conquête.

Il léguera à son tour la seigneurie en 1799 à son fils, Napier Christie Burton, qui veillera au développement de celle-ci, notamment en confiant à son notaire, Edme Henry, le rôle de concéder des terres.

C'est ce notaire qui léguera son patronyme au village d'Henryville. Quant à Napier Christie Burton, il laissera son nom au village de Napierville. La famille Christie laissera son patronyme au village de Christieville, qui deviendra Iberville par la suite.

Manoir Christie (1835-1842) ; 375, 1ère Rue, Iberville ; style d'inspiration georgienne et américaine ; construit pour le seigneur William Plenderleath Christie, né en 1780 en Angleterre et qui hérite du patrimoine foncier de son père Gabriel Christie Burton (seigneuries de Bleury, Noyan, Lacolle, Léry, Repentigny et Sabrevois) lorsque son demi-frère, Napier Christie Burton, décède sans enfant en 1835.





Une vieille photo...


Autrefois intersection des rues St-Thomas et St-Georges, maintenant des rues Saint-Jean-Baptiste et Saint-Georges.
La maison sur la pointe était à l'époque un hôtel où des voyageurs de commerce pouvaient loger.
La maison à gauche a été déménagée vers 1915 sur la rue Saint-Georges, face à la rue saint-Paul et a servi, des années durant, de magasin général.

Bientôt 200 ans!

Mon village fêtera bientôt son 200 ième anniversaire de fondation. Un beau village, plein de mémoires et de vieux bâtiments qui témoignent de la ténacité des premiers occupants. Un village qui autrefois était divisé par les langues de ses fondateurs et qui l'est maintenant pour d'autres raisons. Plus obscures cette fois.

Aucun comité anniversaire n'a encore été mis en place. Rien.

J'ai donc entrepris ce blog pour y insérer mes découvertes henryvilloises. Peut-être que d'ici 2010, la paix sera revenue... qui sait!