dimanche 5 avril 2009

Familles Américaines

En 1816, le village d'Henryville vit sa population augmenter suite à l'immigration de près d'une vingtaine de familles venues pour la plupart de l'État du Vermont et loyaux au Roi Georges IV.


Les familles recensées sont celles rattachées aux hommes suivants:



Seth Benjamin Warner (né vers 1777 et décédé le 27 octobre 1854), fils du colonel Seth Warner (voir la capsule historique sur le Colonel Seth Warner et ses descendants).

Colonel Samuel Mix (né vers 1756 et décédé le 29 mars 1826)

M. Goodnod


Isaac Hogles (1798-1875). Il fut capitaine de milice à Henryville durant un certain temps de même que Commissaire scolaire (voir photo ci-bas).




John Mosher
Henry Morgan
John Forbes (1785-1850)


Toutes ces familles s'établirent près de l'Hôtel Parker. D'ailleurs les plans du village à cette époque désignent ce coin du village comme étant le village "Américain". On y retrouvait entre autres le magasin général de Monsieur Bradsley. L'église St.Georges fut bâtie dans le même secteur.


La plupart de ces familles sont demeurées au village jusqu'en 1863, date à laquelle le moulin à scie de messieurs Mix & Goodnod fut incendié, brûlant du même coup la moitié du village.

Seuls les descendants de Seth Benjamin Warner restèrent dans le village.



Source: http://www.nosracines.ca/e/page.aspx?id=431525

Robert Wright (1818-1882)

Vers 1815, un capitaine de la Royal Artillerie, James Wright, reçut en récompense du gouvernement, pour ses bons et loyaux services, un vaste terrain sur la rive droite du Richelieu. Il s'y établit et fit venir son épouse et son fils (Robert Wright, né à Québec le 07 juin 1818). Peu de temps après, James Wright décéda et sa veuve se remaria avec un riche écossais établit depuis 1820 à Henryville, M. John McGillvray. Il n'y eut pas d'enfant de ce dernier mariage et au décès de McGillvray, celui-ci légua tous ses avoirs à Robert Wright, fils de son épouse.

Ce Robert Wright fut maire d'Henryville en 1858.

Il acheta la Seigneurie de Christie Burton en 1871 et décéda à Henryville le 23 avril 1882.

Source: http://www.nosracines.ca/e/page.aspx?id=431525

Manufacture de conserves

Lors de la séance du vendredi 10 février 1922 du Conseil législatif, il fut établi qu'il y avait au Québec près de 30 fabriques de conserves. Parmi celles-ci, on retrouve:

The Henryville Canning Co qui appartenait à un certain M. A.-E. McCarthy d'Henryville.

Elle reçut des subventions provinciales de 400$ en 1916, 300$ en 1918, aucune subvention en 1919 et 1920 et finalement une subvention de 260.90$ en 1921.

Il est à noter que le député du comté d'Iberville en 1919, Monsieur Adélard Forget (1876-1965) fut président de l'entreprise durant un certain temps. Ceci explique probablement l'absence de subvention pour ces dates.

Source:
http://www.assnat.qc.ca/Debats-reconstitues/rd15l3se/index/seance.asp?se=220210
et
http://books.google.ca/books?id=cqx-SEL9g9YC&pg=PA281&lpg=PA281&dq=The+Henryville+Canning+Co.&source=bl&ots=ikPItWC6RC&sig=7TSQiim38lk9BNJyWhlY-QufKp8&hl=fr&ei=34XZSbP4E4zwMrTsvOwO&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2

Matériaux Coupal


Matériaux Coupal a été fondée en 1914 par Orpha Coupal, menuisier-charpentier à Henryville. Alors entrepreneur en construction, M. Coupal transforme son entreprise en 1920, année où il achète un terrain et constitue la première cour à bois de l'entreprise. Peu à peu, la clientèle s'établit et l'entreprise prend de l'ampleur. En 1962, les fils de M. Coupal se joignent à l'entreprise et y acquièrent l'expérience qui mènera à l'expansion de l'entreprise

La première acquisition aura lieu en janvier 1972, alors que l'entreprise achète L.O. Laporte, une cour à bois d'Iberville. Deux ans plus tard, le groupe d'entrepreneurs acquiert un magasin à Longueuil, puis à Chambly en 1977, Napierville en 1980 et Pierrefonds en 1985. En 1989, on s'établit à Laval, en 1993 à L'Assomption et l'on achète le réputé Dupuy à St-Lambert en 1995. Enfin, on construit un nouveau magasin à Vaudreuil-Dorion en 2001.Matériaux Coupal diversifie ses activités en 2001 en acquérant Toitures Deslongchamps, une entreprise de fabrication de fermes de toit, de poutrelles de plancher et de murs préfabriqués. Cette acquisition fait de Matériaux Coupal le fournisseur le plus complet de l'industrie de la construction et de la rénovation domiciliaire du grand Montréal.En décembre 2004, Matériaux Coupal acquiert Matériaux de l'Estrie et Chevrons Rivard à Granby, portant son réseau de succursales à neuf et augmentant sa capacité de production de produits préfabriqués.

Une 3e génération de dirigeants

Au décès du fondateur en 1965, son fils Normand Coupal lui succède à titre de président, puis Guy Doucet, son beau-frère, prend la relève en 1992. La présidence a été confiée au fils aîné, François Doucet, en 1995. Sa sœur (Sophie) et son frère (Jean-Charles) font également partie de la direction de l'entreprise.
Malgré la présence de succursales à l'échelle de la province, l'entreprise a encore et toujours pignon sur rue dans le village d'Henryville, sur la rue Saint-Jean-Baptiste.

Georges-Aimé Simard (1869-1953)

Né à Henryville le 30 octobre 1869, fils de Julien Simard, cultivateur, et de Célanise Roy.

Fit ses études au collège des Frères maristes à Iberville et au Collège de pharmacie à Boston.

Pharmacien et homme d'affaires. Président et directeur général de la Franco American Chemical à Montréal. Président de la compagnie Lachine Rapids Power. Vice-président du Quebec Miami Highway. Directeur du Trust général du Canada. Nommé consul général de Roumanie au Canada en 1919.

Conseiller législatif de la division de Repentigny du 12 novembre 1913 au 1er mars 1921.

Président de la Régie des alcools du Québec (Commission des Liqueurs) de 1921 à 1923. Nommé de nouveau conseiller législatif de la même division le 12 novembre 1923.

Président de la Commission des soldats de retour du front. Participa à la fondation du Royal Canadian Hussars dont il fut nommé major en 1908. Gouverneur de l'Hôpital général de Montréal ainsi que des hôpitaux Sainte-Justine, Sainte-Jeanne-d'Arc et Notre-Dame. Membre de l'American University Club of London, du Club des ingénieurs ainsi que des clubs Canadien, Saint-Denis, Laurentien, Winchester et Shawinigan. Créé chevalier de l'ordre de la Couronne de Belgique et officier du Mérite agricole (1926).

Fondateur de la municipalité de Préville (qui fusionna avec Saint-Lambert en 1969). Le "boulevard Simard" liant Saint-Lambert et Brossard est d'ailleurs nommé en sa mémoire.

Décédé en fonction à Saint-Lambert, le 26 février 1953, à l'âge de 83 ans et 3 mois. Inhumé à Montréal, dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, le 2 mars 1953.

Avait épousé dans la cathédrale de Montréal, le 18 janvier 1905, Antoinette Boyer, fille de Louis-Alphonse Boyer, homme d'affaires et député à la Chambre des communes de 1872 à 1878, et d'Alphonsine Meilleur.









Ce tableau, nommé Le Patriote, (40x48 cm - gouache sur papier brun, par Henri Julien) a été fait pour Georges Aimé Simard, ami et client assidu du peintre auquel il a commandé
plusieurs toiles reproduites : Les sucres, La course en traîneau sur la glace, Portrait d’un chasseur à cheval (lui-même, sur Darius, cheval acheté auprès des indiens Pieds Noirs, en Alberta), Le vieux, La vieille, et d`autres.



C'est à son instigation que fut élevé au Pied-du-courant le monument aux Patriotes. Il utilisait d'ailleurs chez lui (maison bicentenaire démolie pour faire place à l'autoroute de la Rive Sud) la vieille porte de la prison des Patriotes.



Sources: http://www.assnat.qc.ca/fra/membres/notices/s/simaga.htm
et
http://archives.vigile.net/05-1/6-pq-jc.pdf

samedi 4 avril 2009

Gare du Rutland



Jadis le train passait à l'ouest du village d'Henryville et ce, sur la ligne faisant le lien avec le Vermont (Rutland).

C'est le notaire L.H. Trudeau, arrivé en 1863 à Henryville et secrétaire de la municipalité qui, pendant 25 ans, fit des démarches afin que le train passe par Henryville.

Le chemin de fer n'existe plus depuis plusieurs décennies.




Philippe-Honoré ROY (1847-1910)



Né à Henryville, le 30 juillet 1847, fils d'Édouard Roy et d'Esther Lamoureux.

Fit ses études au collège Sainte-Marie-de-Monnoir à Marieville, à l'université Victoria à Montréal et au collège militaire de Montréal. Fit sa cléricature auprès de Louis-Amable Jetté. Admis au barreau de la province de Québec le 15 juillet 1871. Créé conseil en loi de la Reine le 22 juin 1899.

Exerça sa profession à Montréal et s'associa notamment à Flavien-Guillaume Bouthillier et Amédée-Emmanuel Forget, lieutenant-gouverneur des Territoires du Nord-Ouest (1898 à 1905) et de la Saskatchewan (1905 à 1910), puis sénateur de 1911 à 1923.

Promoteur et président de la Compagnie du chemin de fer de la vallée est du Richelieu. Président de la Banque de Saint-Jean de janvier 1904 à mai 1908. Propriétaire de l'aqueduc de la ville de Saint-Jean et de plusieurs fermes dans les environs de Saint-Jean et d'Iberville. Secrétaire (1875, 1876, 1878 et 1879) et membre (1884 à 1886 et 1890 à 1892) du Conseil du barreau de Montréal. Syndic du barreau de Montréal en 1889 et 1890. Président du Club national.

Candidat défait à la mairie de Montréal en 1908. Cofondateur du Parti national en 1871. Candidat libéral défait dans Iberville aux élections provinciales de 1890. Candidat conservateur défait dans Saint-Jean et Iberville aux élections fédérales de 1896.

Élu député libéral à l'Assemblée législative dans Saint-Jean en 1900. Choisi orateur de l'Assemblée législative le 15 janvier 1907. Réélu en 1904 mais ne s'est pas représenté en 1908.

résident (1904-1908) de la Banque de Saint-Jean qui est mise en faillite le 11 juin 1908 ; arrêté le 11 juin 1908, il est trouvé coupable d'avoir sciemment fourni de faux rapports au gouvernement sur l'état des affaires de la banque qu'il dirigeait, et est condamné à 5 ans de prison en 1909.

Décédé à Montréal, le 17 décembre 1910, à l'âge de 63 ans et 4 mois. Inhumé dans le cimetière de Saint-Jean, le 20 décembre 1910.

[Avait épousé le 11 juillet 1878 Auglore Molleur, fille de Louis Molleur, homme d'affaires, et d'Aurélie Molleur.]

Beau-père d'Armand La Vergne.


Source: http://www.assnat.qc.ca/fra/Membres/notices/q-r/royph.htm

et la Mémoire du Québec


de Viateur Paquette à Pasquier..


Le 14 avril 1960, Monsieur Viateur Paquette, natif de Saint-Sébastien, commerçant d'animaux, achète pour la somme de 3000$ un ancien hôtel à Henryville situé à l'intersection des rues Saint-Georges et Saint-Jean-Baptiste, dans la fourche.
Il entreprend alors de rénover le bâtiment de brique qui s'avère être l'un des plus vieux bâtiment du village afin d'y loger toute sa famille mais également d'y loger son commerce de boucherie, puis d'épicerie au rez-de-chaussée.



En avril 1974, Viateur décide qu'il est temps de prendre de l'expansion et de redonner à l'hôtel sa vocation de résidence familiale. Il débute alors la construction d'un supermarché, Le Roi du steak et du rosbif, sur la route 133 à Henryville ce qui lui permet de faire passer sa superficie de vente de 500 à 7000 pieds carrés. Ainsi, les 3 frères, Jacques, Guy et Robert, décident de mettre l'épaule à la roue et se joignent à leur père afin de faire prospérer l'entreprise familiale. Le Roi du steak et du rosbif ouvre officiellement ses portes le 14 juillet 1974.
Un an après, soit en 1975, l'entreprise adhère à la bannière Métro et le Roi du Steak et du rosbif fait place à Métro Paquette. C'est à ce moment que le père décide de laisser la place à ses fils et en profite pour prendre une retraite bien méritée.



En 1987, les frères Paquette découvrent en Allemagne une nouvelle méthode de surgélation des viandes et décident de tenter leur chance dans ce nouveau marché qui révolutionnera le monde de l'alimentation. Ils importeront les machineries nécessaires d'Europe et développeront un concept d'emballage sous- vide en portion individuelle.

Afin de commercialiser leurs nouveaux produits baptisés Minute Viandes, ils ouvrent une boutique le 4 décembre 1988 à Saint-Jean-sur-Richelieu sous la bannière du même nom : Minute Viandes. C'est à ce moment que Mario, le cadet de la famille, vient s'ajouter au nombre des actionnaires et prend en charge la nouvelle boutique. Le petit commerce attire vivement les consommateurs curieux, friands de fraîcheur et de nouveauté.

Les Johannais ainsi que les gens qui s’amènent de loin pour faire leurs provisions de produits Minute Viandes adoptent cette nouvelle formule pratique et utile : désurgélation rapide, sans risque de contamination. Cependant, le petit local ne suffit plus. La famille commence à envisager un nouveau concept misant sur la fraîcheur. Ils mettent sur pied un marché d’alimentation offrant que des produits frais : fruits et légumes, produits laitiers, boulangerie, charcuterie et des produits surgelés dont les produits Minute Viandes.

Ce nouveau marché d’alimentation voit le jour sur le Boulevard St-Luc, le 15 décembre 1993 sous le nom de Pasquier, nom provenant des ancêtres de la famille Paquette.

Encore une fois, les clients apprécient le style du magasin, mais regrettent de ne pas pouvoir réaliser toutes leurs emplettes au même endroit. Ajouter un département d’épicerie demande d’agrandir la superficie et de réaménager les lieux.

Tant qu’à investir, les frères Paquette décident donc de construire un nouveau marché d’alimentation à plus grande superficie juste en arrière du premier et ainsi concurrencer les grandes chaînes de la région.

Le nouveau Pasquier de 77 000 pieds carrés, dont les travaux ont commencé en novembre 1997, ouvre ses portes le 10 décembre 1998. Avec un véritable jardin de fruits et de légumes frais qui offre une ambiance de marché public, un vaste rayon d’épicerie, une boulangerie complète, un bistro café, un restaurant, une boutique de fleurs et de cadeaux, un immense département de produits laitiers et une très grande variété de produits surgelés, il est clair que cette entreprise répondra aux besoins exprimés par sa clientèle! L’achalandage de la première fin de semaine dépasse même les attentes des propriétaires.
En 2009, l'usine des Viandes Paquette ouvrira ses portes à Henryville, sur le terrain adjacent à l'épicerie, créant près de 150 emplois. Une belle réussite à suivre!

Frères Maristes à Henryville



Vers 1880, Mgr Zéphirin Moreau, évêque de Saint-Hyacinthe, fait appel aux Frères Maristes pour diriger les écoles d'Iberville et de Sorel. Ils entrent en fonction sur le continent américain, entre autres à Iberville, Laval, Waterloo, Granby, Manchester, Drummondville, Lawrence, Lowell, New York, Henryville, Beauceville, Roberval, Québec (St-Malo), Beloeil, Chicoutimi, etc.

L'école des Frères Maristes à Henryville fut en fonction de 1895 à 1906, soit jusqu'à l'incendie qui ravagea le bâtiment.

Seuls les jeunes hommes y étaient scolariées, les demoiselles étant pour leur part scolarisées au couvent dont le terrain était contigu à celui des Frères Maristes.

L'école était située à l'angle de la rue Saint-Jean-Baptiste et de la rue Saint-Joseph, à côté du stationnement du Sabot d'Or.

Source: http://www.patrimoinelaurentien.org/htm/freresmaristes.htm#freresmaristes.htm

Charlotte Tassé 1893-1974

Charlotte Tassé, née à Henryville le 2 mai 1893, est issue d’une famille tournée vers le milieu médical : son grand -père paternel et un de ses cinq frères sont médecins et ses trois sœurs sont infirmières. Après des études en soins infirmiers et des cours de perfectionnement, elle entre au Sanatorium Prévost en 1919. Elle y fait sa marque, d’abord comme infirmière, puis comme directrice de l’établissement, secondée par Bernadette Lépine. Avec le concours de sa sœur Rachel, elle s’implique également dans le développement et la valorisation de la profession d’infirmière.



Photographie: Charlotte Tassé, présidente du conseil d’administration du Sanatorium Prévost - vers 1947



Charlotte Tassé à l'âge de 25 ans
Vers 1918
Photographes : Dupras et Colas

Diplôme de l’Association des infirmières diplômées de la province de Québec décerné à Charlotte Tassé - 1er novembre 1925



Famille Tassé à Henryville - Été 1915


De g. à d., debout : Jean, Romulus, Alain, Maurice, madame Tassé (Ernestine Lafond), Léo et Rachel. Assis : Éveline (Lacoste), Charlotte, monsieur Tassé (Charles -Eugène), Adrienne et Liliane.



Maison paternelle à Henryville

Institut-Albert-Prévost



Le Sanatorium Prévost ouvre ses portes le 27 juillet 1919 dans une vaste résidence de Cartierville. Pour s’aider dans sa tâche, le neurologue Albert Prévost s’adjoint une garde-malade, Charlotte Tassé. Après la mort accidentelle du Dr Prévost en 1926, les médecins et Charlotte Tassé poursuivent tant bien que mal l’œuvre du fondateur. En 1945, la situation financière du Sanatorium est des plus précaires. Devant la menace d’une fermeture, Charlotte Tassé fait, avec Bernadette Lépine, l’acquisition du Sanatorium. Elles en deviennent l’âme dirigeante, assistées d’un conseil d’administration composé uniquement de femmes. Dès lors, les deux femmes travaillent sans relâche au développement du Sanatorium afin de le voir devenir un grand centre neuropsychiatrique. Grâce à leur détermination, elles obtiennent des gouvernements provincial et fédéral des subventions pour agrandir et équiper le Sanatorium Prévost qui devient l’Institut Albert-Prévost en 1955. Elles orientent de plus en plus l’institution vers l’enseignement reconnu par la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Pour répondre aux besoins de l’enseignement et de la recherche, les infirmières Tassé et Lépine font appel à une équipe de jeunes psychiatres dont fait partie le Dr Camille Laurin. En 1962, un conflit éclate entre les psychiatres et l’administration de l’Institut présidée par garde Charlotte Tassé, accusée d’ingérence dans les soins prescrits aux patients. Une commission d’enquête donne raison aux médecins. Charlotte Tassé et Bernadette Lépine, respectivement directrice et directrice adjointe, démissionnent de leurs postes, mais demeurent membres de la corporation et du conseil d’administration de l’Institut. En 1973, un an avant le décès de Charlotte Tassé, l’Institut Albert-Prévost est rattaché à l’hôpital du Sacré-Cœur de Montréal.

La formation des infirmières a toujours été une grande préoccupation pour Charlotte Tassé. Dès 1919, elle crée une école d’infirmières qu’elle dirige jusqu’à sa fermeture en 1947. Elle fonde également, avec sa sœur Rachel, la revue La Garde-Malade Canadienne-Française (1927-1956), qui devient Les cahiers du nursing canadien (1957-1963) puis Les cahiers du nursing (1963-1973). De plus, avec sa collaboratrice Bernadette Lépine, Charlotte Tassé s’implique dans divers congrès internationaux. Sa grande réussite demeure toutefois la création, en 1950, de la première école de gardes-malades auxiliaires de la province de Québec, ce qui lui vaut d’être nommée, en 1952, présidente de la Commission des gardes-malades auxiliaires. Son désir d’améliorer les connaissances médicales des infirmières ne s’arrête pas là. En octobre 1953, elle met sur pied un cours de perfectionnement en nursing psychiatrique pour les infirmières professionnelles. Elle fait également venir des États-Unis et d’Europe de grands conférenciers en psychiatrie. Son implication dans le domaine de la santé mentale lui vaut d’être décorée par l’Association d’hygiène mentale du Canada en mai 1955.



Rachel Tassé à l'âge de 21 ans (1920)
Photographe : Rice Studio

---
Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec / Fonds Charlotte Tassé
http://www.banq.qc.ca/histoire_quebec/parcours_thematiques/CharlotteTasse/Autour/act_serie01.jsp

Photo commémorative du 100ième anniversaire - 1910